Malgré une stagnation de la consommation courant 2011, on peut dorénavant stipuler que l’objectif français de 85% de taux de substitution devient possible. En effet, avec la nouvelle mesure refusant l’accès au tiers payant aux consommateurs qui refuseraient les médicaments génériques, l’Etat frappe fort pour réduire le déficit de la Sécurité Sociale. Ainsi, avec des génériques vendus en moyenne 60% moins cher que les médicaments de marque, l’Etat à déjà économisé plus de 7 milliards d’euros en 10 ans.

Cette directive a également fait l’objet d’un accord avec les syndicats en pharmacie avec un objectif de 85% de substitution des médicaments de marque par des génériques d’ici la fin de l’année. Les pharmaciens pourront ainsi proposer le changement à leurs patients sauf en cas de mention expresse NS (Non Substituable) rédigée par le médecin sur la prescription. Des sanctions sont également prévues pour les pharmacies récalcitrantes à ce changement, comme un déconventionnement temporaire. Ceci signifierait que les pharmacies ne pourraient plus pratiquer le tiers payant. On imagine d’ors et déjà les conséquences pour la clientèle.

Projet de bio-génériques d’anticorps monoclonaux

Les anticorps monoclonaux sont des anticorps reconnaissant le même épitope car issus d’une seule lignée de plasmocytes, provenant d’une seule cellule. Ils sont le produit d’une fusion entre un lymphocyte B et une cellule cancéreuse, un myélome.

Biogen, une entreprise américaine s’est récemment lancée dans les génériques bio-similaires d’anticorps monoclonaux. Dans le même temps, le groupe Merck & Co, qui avait débuté ce projet, a annoncé, en partenariat avec le groupe Parexel, le développement de 5 génériques bio-similaires, en phase 3 de développement clinique en 2012. Tout comme en France, les Etats-Unis ont évalué des économies possibles grâce à la consommation des bio génériques, d’un ordre de 6 milliards de dollars sur les dépenses de santé en 2018.

Nouvelle perspective

Ces deux nouvelles que sont la hausse de la consommation de génériques par les particuliers et les nouveaux projets des entreprises du secteur pour créer des bio-génériques d’anticorps monoclonaux prouvent les nouvelles perspectives du secteur. Les fournisseurs d’anticorps devront désormais s’adapter aux régulations publiques et surtout innover dans leurs projets.

Dans le même temps, ces deux actualités pourront donner un nouvel espoir aux chercheurs qui utilisent les différents anticorps en ligne pour de multiples recherches.