• I) Le virus de la grippe
  • II) Signes de l’infection et aspects préventifs
    • 1) Signe de l’infection et transmission
    • 2) Aspects préventifs
    • 3) Traitement
  • III) Clips vidéos

En France nul ignore l’existence de la grippe A et ceci est dû au fait que les dernières semaines les médias en ont fait leur sujet de santé principal.

I) Le virus de la grippe

Le virus de la grippe, ou Influenza virus, est un virus de la famille des Orthomyxoviridae présentant un certain nombre de caractéristiques morphologiques : un ARN simple brin segmenté, une capside tubulaire enveloppée…

On distingue trois groupes de virus de la grippe (A, B et C) qui se distinguent par leur virulence et leur contagiosité. Le virus de la grippe A est le seul ayant la capacité d’entraîner des pandémies humaines. En effet il faut faire la distinction entre l’épidémie et la pandémie :

  • Une épidémie désigne la rapidité de l’évolution d’une maladie dans une population, un lieu et à un moment donné. Ce terme est également plus large dans le sens où il n’est pas seulement utilisé pour des maladies infectieuses mais également pour des problèmes de santé plus diverses comme l’obésité.
  • Une pandémie est une épidémie à plus grande échelle, s’étendant à la majorité d’une population d’un continent ou bien même de la planète. Contrairement à l’épidémie ce terme n’est utilisé que pour les maladies infectieuses.

Cette possibilité de la grippe A à être responsable de pandémie, lui est permise par sa capacité à créer des mutations caractéristiques que l’on appelle des « shifts » au niveau de protéines structurales de l’enveloppe virale. Ces protéines sont de deux types :

  • L’hémagglutinine (HA) qui assure la fixation du virus aux cellules « sensibles » qui présentent de l’acide sialique au niveau de leurs membranes, ainsi que la fusion de l’enveloppe virale avec la membrane cellulaire de ces cellules « sensibles ».
  • La neuramididase (NA) qui assure le détachement des résidus d’acide sialique des glycoprotéines membranaires permettant ainsi le détachement des virions bourgeonnant à la surface de la cellule infectée.

Ces deux protéines sont ainsi responsables de la distinction des différentes espèces du virus de la grippe A, caractérisées par un type d’hémagglutinine (H) et un type de neuraminidase (N) ; on peut donner comme exemple les virus H5N1 et H1N1.

II) Signes de l’infection et aspects préventifs

1) Signe de l’infection et transmission

Les signes de l’infection se ressentent entre 15 et 30 minutes après l’infection. Parmi eux on compte : la fièvre, les maux de tête, les nausées, les courbatures et les douleurs articulaires.

La transmission de la grippe se fait d’une part par la salive et d’autre part par de petites particules présentes dans l’air propulsé par la toux ou les éternuements.

Attention d’autres virus sont responsables de syndromes grippaux, mais n’ont rien d’autre à voir avec la grippe.

2) Aspects préventifs

Afin de limiter l’évolution du virus de la grippe, il est indispensable d’adopter un certain nombre de comportements :

  • Des gestes à proscrire :
    • Ne pas s’embrasser.
    • Ne pas se serrer la main.
    • Ne pas consommer les mêmes aliments ou boissons qu’un autre.
  • Des gestes à respecter :
    • Utiliser des mouchoirs à usage unique et le jeter dans une poubelle après utilisation.
    • Tousser et éternuer dans son bras ou dans un mouchoir.
    • Se laver les mains régulièrement : préférentiellement avec du savon et sinon avec des solutions hydro-alcooliques.

Il est éventuellement possible d’utiliser des masques de protection respiratoire disponibles en pharmacie.

Lors d’une suspicion d’infection, c’est-à-dire en cas de symptômes grippaux, il est nécessaire d’appeler le médecin traitant ou le 15.

3) Traitement

Le traitement prévu à la majorité des personnes infectées par la grippe A est le repos associé à un traitement symptomatique : paracétamol et ibuprofène.

Les personnes malades devront également se prémunir de masques anti-projections de type chirurgical évitant de contaminer les individus qui les entourent.

L’oseltamivir (molécule du TAM****®) et le zanamivir (molécule du REL****®), sont des antiviraux présentant une action d’inhibiteur compétitif de la neuraminidase virale et possédant pour se faire une structure analogue à l’acide sialique. De cette manière le virus n’est pas tué mais ralenti dans son évolution au sein de l’organisme. Ce médicament est délivré uniquement sur ordonnance et actuellement uniquement à des personnes sensibles, c’est-à-dire à des poly-malades.

III) Clips vidéos

Pour en savoir plus :